Histoire de Paris
Cette rubrique vous livre l'histoire de Paris et de ses arrondissements. Origine, évolution, de la capitale de la France. Pour mieux comprendre la physionomie du Paris d'aujourd'hui, plongez-vous dans les secrets de son passée.
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HISTOIRE DE PARIS
(D'après Paris à travers les âges, histoire nationale de Paris et des Parisiens depuis la fondation de Lutèce jusqu'à nos jours, paru en 1879)

Clos et courtines. – Les premiers pavés. – Le mur d'enceinte. – Le Louvre. – L'Université. – Les collèges. – Les écoliers. – Leur vie. – Le Pré aux Clercs. – La fête de l'âne. – Les diacres soûls. – La fête des fous. – La prostitution. – Le roi des ribauds. – Sainte-Madeleine. – La châsse de sainte Geneviève. – Les excommunications. – L'évêque et l'abbé. – Saint André des Arts. – Saint-Côme et Saint-Damiens. – Saint-Honoré. – Saint Nicolas des Champs. – Les frères aux ânes. – Les Dominicains. – Les Jacobins. – L'abbaye Saint-Antoine. – L'hôpital de la Croix de la Reine. – Femmes et prêtres. – La famine. – Les inondations. – Écroulement du Petit-Pont. – Les juifs. – Le four banal. – Les femmes enceintes. – Brûlés vifs. – Les supplices. – Les crimes des écoliers. – Bataille avec les bourgeois. – Les rues de Paris. – La police. – Les écoles fermées. – Louis VIII. – Le légat. – Le baiser de paix. – Le luxe. – Les modes. – La cour.

Quant aux écoliers, ils continuaient à se livrer à tous les excès, au grand déplaisir des bourgeois qui se confiaient bien bas, l'huis clos, le soir après le couvre-feu, que le roi, leur sire, avait été bien imprudent de donner de si grands privilèges à des mécréants qui passaient tout leur temps à faire le mal. Chaque jour on racontait de nouveaux méfaits de leur provenance, et les dernières années du règne de Philippe-Auguste furent signalées par des actes absolument répréhensibles de leur part.

Non seulement ils enlevaient les femmes et les filles, ce qui eût pu être mis sur le compte de la jeunesse et de l'amour du plaisir, mais ils tuaient et volaient comme des larrons, ce qui les faisait descendre au rang des malfaiteurs vulgaires ; et en 1221, l'évêque Guillaume de Seignelay fut obligé d'excommunier ceux qui marcheraient de jour ou de nuit dans les rues de Paris avec des armes. Ils se moquèrent de l'excommunication et continuèrent à effrayer par leurs mauvais coups les paisibles habitants de la capitale ; alors l'évêque fit mieux, il ordonna l'arrestation des plus mutins et chassa les autres de la ville.

Mais ce ne fut pas sans peine qu'il eut raison d'eux, il fallut en venir aux mains et de rudes estafilades de profondes balafres furent échangées à cette occasion. Ceux qui étaient chassés revinrent plus nombreux peut-être, et à coup sûr plus disposés que jamais à faire du tapage. Mais les Parisiens commençaient à se lasser de ces hôtes turbulents dont la présence était un véritable fléau pour tous, ils se promirent de ne pas se laisser molester davantage par les écoliers, et lorsque ceux-ci, rentrés dans la ville,


Combat des écoliers.
crurent pouvoir reprendre leur train de vie passée, ils se trompèrent.

Ils eurent en face d'eux des hommes résolus qui étaient bien décidés à leur faire payer cher leur premier acte agressif. Il ne tarda pas à se produire.

L'un d'eux essaya de violenter la fille d'un tavernier, un coup de couteau lui troua la poitrine ; ses camarades voulurent le venger, le tavernier appela à l'aide, tous les marchands du voisinage accoururent à son secours, le mot d'ordre était donné, les bourgeois secouant pour cette fois leur pusillanimité habituelle, sortirent de chez eux armés de tout ce qui leur tomba sous la main et marchèrent, contre leurs persécuteurs ordinaires.

De leur côté, les écoliers se voyant cernés, se groupèrent et essayèrent de tenir tête à l'orage. Alors ce fut une mêlée horrible, bâtons, dagues, poignards, épées, tout fut bon ; c'était le soir, les rues étaient sombres, mais la colère guidait les coups. Pendant plusieurs heures, on se chercha, on se battit corps à corps ; les taverniers, des pots à la main les cassaient sur la tête des écoliers, on faisait armes de tout.

Trois cent vingt écoliers trouvèrent la mort dans cette bataille. Il s'agissait de faire disparaître autant que possible leurs cadavres. On les traîna jusque sur la berge et on en jeta autant qu'on put à l'eau. Il est inutile d'ajouter que les bourgeois avaient aussi perdu quelques-uns des leurs, mais leurs pertes étaient insignifiantes, à côté de celles éprouvées par les écoliers ; un grand nombre était blessé.

On s'étonnera sans doute qu'une bataille pareille eût pu se livrer dans les rues de Paris, sans que la force armée vînt s'interposer entre les combattants. Mais au moyen âge, les rues de Paris, ruelles fangeuses, étroites, sans éclairage, étaient impraticables et on pouvait s'y retrancher comme dans un château fort et s'y barricader tout à l'aise ; ces rues, tous les historiens ont répété leurs noms, elles s'appelaient rue Breneuse, rue Fosse aux Chiens, rue Coupe-Gueule, rue du Gros Pet, rue de la Grande- Truanderie, rue du Pet, rue Merderel, rue du Cul de Pet ; rue Pute y Muce, rue Tire V…, rue Coup de Bâton, rue Brise Miche, rue du Trou Punais, rue Tire Pet, rue du Petit Pet, etc.

Ces rues immondes étaient bordées de bouges et de repaires dans lesquels on s'assassinait tout à l'aise, et le guet qui se serait aventuré dans ces méandres tortueux n'en serait pas sorti. Or, les écoliers fréquentaient ces quartiers, le Val d'amour, le Champ Gallard et les rues du Grand et du Petit Hurleur retentissaient sans cesse du bruit des chants avinés, des luttes meurtrières et des batailles d'ivrognes. Personne ne s'en inquiétait.

– Ce n'est rien, ce sont des gens qui se tuent ! Et le veilleur de nuit criait de sa voix traînante et nasillarde : – Dormez, gens de Paris, la ville est tranquille

Tranquilles ils furent, les bourgeois et les écoliers qui s'entretuèrent, et le matin venu, quand on vit les flaques de sang mêlées aux mares d'eau stagnantes, les paquets de cheveux et les morceaux de cervelle écrasée sur la paille de la rue, que l’on ramassa, un poignard d'un côté, un bonnet de l’autre ; on se demanda ce qui s'était passé.

Mais les bourgeois, braves comme le sont les peureux quand ils prennent du coeur, répondirent : « – Ce sont les écoliers de Paris qui violaient nos filles, qui abusaient de nos femmes, et qui nous volaient le soir quand nous passions près d'eux, nous les avons tués. »

Et alors les maîtres des écoliers se rendirent auprès du pape pour lui demander justice contre une pareille hécatombe de clercs. Mais la répression n'était pas possible : Tout Paris soutenait les braves bourgeois qui avaient si bien tué les mauvais écoliers ; on ne pût rien faire contre tout Paris. Les maîtres quittèrent la ville avec leurs écoliers, auxquels on interdit le séjour de la capitale et les écoles furent fermées.

Nous avons tout à l'heure nommé le guet ; c'était lui qui était chargé de veiller à la sûreté de Paris pendant la nuit. Dès l'an 595 Clotaire II avait établi le guet formé par les habitants de chaque quartier. Charlemagne avait infligé une amende à ceux qui se dispensaient de faire leur service, mais ce ne fut véritablement qu'au XIVe siècle, que le roi Jan Ier réglementa cette institution. Les hommes du guet, peu nombreux sous la première et sous la seconde race, ne rendaient que des services illusoires.

Quant au guet royal, il était encore assez mal organisé au commencement du XIIIe siècle. Un prévôt nommé par le roi était bien chargé de la police intérieure de la capitale, et on l'avait armé d'une grande autorité, mais elle était plus nominale qu'effective ; et ce ne fut guère qu'à partir de 1250, que des compagnies de sergents, d'ordonnances et de guet furent sérieusement chargées de maintenir l'ordre et de faire respecter les lois et édits dans la ville. Jusque-là la police fut faite par vingt sergents à cheval et soixante sergents à pied, ce qui était absolument insuffisant, vu le nombre excessif des coureurs de nuit qui infestaient Paris.

Louis VIII, à qui les historiens ont décerné le glorieux surnom de Lion, n'eut guère le loisir de s'occuper de sa bonne ville de Paris, il monta sur le trône en 1223 combattit avec quelque succès les Anglais et se montra surtout lion contre les hérétiques d'Alby, auxquels il fit une guerre implacable, puis mourut de continence, dit-on, en 1226.

Ce fut pendant qu'il guerroyait, qu'eut lieu à Paris une superbe procession qui réjouit fort le populaire, par excès de dévotion, ceux qui y prirent part se montrèrent nu pieds, la plupart en chemises et les autres complètement nus. L'état des moeurs était tel que cette absence de tout vêtement n'empêcha nullement les reines Isinberge, veuve de Philippe-Auguste, Blanche, femme de Louis VIII, et Berengère, reine de Jérusalem, d'y figurer. Toutefois Guillaume Guiart, qui rapporte le fait négligé de nous apprendre si ces trois princesses parurent dans ce simple apparei1 ; ce qui est peu probable.

Après la mort de Philippe-Auguste, les écoliers étaient revenus. On espérait que la leçon qu'ils avaient reçue leur profiterait. Il n'en fut rien. Ils se trouvèrent de nouveau mêlés à une affaire qui dégénéra en rixe.

L'Université qui jusqu'alors n'avait point eu de sceau particulier à son usage, et dont les actes étaient scellés par le chancelier de l'église Notre-Dame voulût s'affranchir de cette sujétion et se fit faire un sceau. Les chanoines protestèrent et on convint de s'en rapporter au légat. Le légat instruit de l'affaire, prit le sceau, le brisa en présence de tous les assistants, et anathématisa d'avance ceux qui oseraient en faire faire un autre. Les docteurs de l'Université se contentèrent de murmurer.

Mais les écoliers qui ne laissaient jamais échapper une occasion de faire du tapage, s'attroupèrent et allèrent investir la maison du légat, en brisèrent les portes, et déjà ils se précipitaient sur lui pour le mettre en pièces, lorsqu'une compagnie de gens d'armes se présenta pour protéger l'infortuné légat. Mais les écoliers tenaient bon, et, furieux de voir leur proie leur échapper, ils tournèrent leur fureur contre les soldats et le sang coula encore.

Le légat sortit de Paris, excommuniant les écoliers et leurs maîtres qui les avaient amenés. Grand émoi dans l'Université. Enfin un mois plus tard, quatre-vingts docteurs ou maîtres ès arts de Paris se rendirent au concile de Bourges que présidait le légat et lui demandèrent de vouloir bien les décharger de l'ex-communication prononcée par lui. Ce qu'ils obtinrent.

La reine Blanche de Castille, femme de Louis VIII, que G. Guiart fait figurer à la procession dont nous avons parlé, était une honnête personne à qui il arriva peu de temps avant la mort de son mari une singulière aventure.

A cette époque, lorsqu'en entendait la messe et que le prêtre officiant avait prononcé ces paroles : « – Que la paix du Seigneur soit avec vous, » l'usage voulait qu'on se tournât vers son voisin de gauche et qu'on lui donnât ce baiser qu'il rendait lui même à son plus proche voisin. Or, la reine Blanche ayant reçu ce baiser de paix le rendit à une fille publique dont l'habillement était celui d'une femme mariée et de condition honnête. La reine, offensée de la méprise, obtint une ordonnance qui défendit aux coureuses d'aiguillettes, de porter des robes à queue, à collets renversés et une ceinture dorée.

Le fait est-il vrai ? Nous le pensons, mais on n'est pas d'accord sur le nom de la reine à qui il arriva. Quelques historiens, Dulaure entre autres, essaiment qu'il s'agit de la reine Marguerite, femme de Louis XI, tandis que plusieurs autres l'attribuent comme nous à Blanche de Castille. Ce qui est certain, c'est que sous Louis VIII, le luxe s'était grandement développé.

Lorsque ce roi se fit couronner, à Reims et qu'il rentra à Paris, on lui fit une réception splendide. « Toute la ville, dit un historien enthousiaste, sortit au devant du monarque ; les poètes chantaient des odes à sa louange, les musiciens faisaient retentir l'air du son de la vielle, des fifres, du tambour, du psaltérion et de la harpe. »

Un autre, Nicolas de Bray, parlant de la richesse des vêtements, s'écrie :
« C'est un plaisir de voir les broderies d'or et les habits de soie vermeille étinceler sur les places, dans les rues, dans les carrefours. La vieillesse, l'âge mûr, la pétulante jeunesse plient également sous le poids de la pourpre. Les serviteurs et les servantes s'abandonnent à la joie d'être chargés d'oripeaux et oublient leur état de domesticité, en voyant les splendides étoffes qu'ils étalent sur eux. Ceux qui n'avaient pas d'habits dignes de figurer à pareille fête s'en sont procurés de louage. » C'est peut-être un peu exagéré, mais jetons un coup d'oeil sur les modes d’alors.

Les ecclésiastiques avaient imaginé de faire taillader le bas de leurs robes en dents de scie et il fallut que le concile de Montpellier mit ordre à cette innovation en 1195, mais les surcots des particuliers furent taillés de la sorte.

En 1200, les dents de scié étaient passés de mode ; on fendait le bas des surcots par devant ou sur les côtés. Quelque fois, on y adaptait des manches volantes. Un auteur du temps donne des conseils relatifs à la toilette, les voici : Il faut dire d'abord que dans sa chambre à coucher un Parisien disposait près de son lit un barreau de bois en forme de portemanteau qu'on appelait la perche.

« Vous devez étendre sur la perche vos draps, tels manteau, surcot, cloche, pourpoint, enfin tout ce que vous avez de fourrures et d'habits, soit d’hiver soit d'été. Votre chemise et vos braies auront leur place sous le traversin du lit. Et le matin, lorsque vous vous lèverez, passez d'abord votre chemise et vos braies. Vous mettrez ensuite votre blanchet ou votre futaine, puis vous affublerez votre chaperon ; après ce sera le tour des chausses et des souliers ; puis des robes qui complètent l'habillement. Enfin ceignez vos courroies et lavez-vous les mains.

Les hommes se chaussaient de heuses ou bottes et le souliers, les unes et les autres étaient très pointus ; la chevelure était longue par-derrière courte par devant, et la barbe frisée et chaque frisure enroulée de fils d'or ; c'est ce qu'on appelait une barbe galonnée. »

Quant au chaperon, il date de 1183 et remplaça les bonnets.

Les ouvriers et gens de service portaient des vêtements courts, un chainse (blouse) qui n'atteignait pas leurs genoux, et une tunique écourtée avec. un capuchon.

Le costume des femmes varia considérablement ; quant aux servantes, jamais elles ne portèrent de manteau ni de manches pendantes ; elles avaient une ceinture posée très haut sur la robe et sur le devant du corps, en guise de tablier, une pièce longue et étroite en drap avec des broderies dessus.

Si on veut connaître le prix de certains objets d'habillement sous Philippe-Auguste, on n'a qu'à consulter un compte de la maison de ce prince en 1202, on y lit : « Le sarreau du roi fourré de menu vair qu'il porta à Pâques, 16 livres et demie, son chapel fourré de gris, quatre sols, la fourrure de son manteau et de son capuce pluvial 6 livres, ses tuniques 15 sols chacune ; la robe et le manteau fourré qu'eut la reine à la Saint Remy 28 livres moins 3 sols, l'habillement des chambrières 58 sous, tuniques, peaux et chaussures 107 sous.

On voit par ce compte que si Philippe-Auguste défendit en 1188 aux chevaliers de

La croix du Trahoir.
porter des fourrures, de vair, de petit gris, de martre zibeline et des étoffes écarlates, il s'affranchissait facilement pour lui de la loi qu'il imposait aux autres.

Quelques mots maintenant sur la cour et ses grands officiers, à la tête desquels nous trouvons le grand sénéchal. C'était le titre que Louis VI avait donné à Foulques d'Anjou, lorsqu'il voulut s'assurer son alliance.

Lorsque le roi, la couronne en tête, mangeait en public, le comte avait un siège couvert d'un riche tapis, et demeurait assis jusqu'à ce que l'on serve. Alors se levant et ôtant son manteau, il recevait les plats des mains du sénéchal, et les plaçait devant le roi et la reine ; le repas fini, le comte, toujours accompagné du sénéchal, retournait à cheval à son hôtel et faisait présent de sa monture au cuisinier du roi, et de son manteau au dépensier. A leur tour, le cuisinier et le panetier lui envoyaient l'un, un morceau de viande, 1'autre deux pains et trois chopines de vin que le sénéchal distribuait aux lépreux.

La grande sénéchaussée fut abolie par Philippe-Auguste en 1191.

Sous ce roi, le, maréchal ne possédait que les fonctions peu élevées de surveiller les chevaux du roi. Il y avait alors un vice maréchal et des maréchaux écuyers ferraient les chevaux du roi.

Le grand chambrier portait la bannière du roi, avait soin de ses armes et veillait à sa porte, il gardait son sceau, ses chartes et administrait son trésor. Cet officier soignait les meubles et l'habillement de la cour et portait le titre de Roi des merciers. Les chambellans couchaient auprès dudit du roi. Le grand échanson ou bouteiller, présentait la coupe au roi, avait soin de la cave et jugeait les hôteliers et taverniers. Le grand queux jouissait du droit de juridiction sur les rôtisseurs, cuisiniers, charcutiers, etc. Le panetier était chargé spécialement du service du pain.

Ce fut seulement sous le règne de saint Louis, en 1250, qu'on vit paraître à la cour un fauconnier du roi chargé du soin de toute la fauconnerie. Tous ces offices étaient fort recherchés et c'était ordinairement des nobles, des membres des grandes familles du royaume qui en étaient pourvus.

Voici quel était le prix de certaines denrées à Paris en 1200 : un petit cochon de lait coûtait 5 sols, une oie 8 deniers, un setier de blé 9 sols 8 deniers, 1,000 ognons 8 sols 10 deniers. Enfin une paire de souliers coûtait 2 sols 6 deniers.


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