Notice écrite en 1870.

Ouverture de cette rue, dans l'enclos abbatial de Saint-Germain-des-Prés, en 1699, le cardinal de Furstenberg étant abbé.

Jean Carnot vend à l'abbé Dufour, au prix de 15,000livres, une maison de la rue de Furstenberg, vers l'année 1720, et ce n'était pas la seule propriété de l'enclos qui appartient déjà à un laïque.

Adjudication en 1723, moyennant 124,000 lierres, a Létendart, marquis de Bully, de plusieurs maisons sises dans ladite rue et saisies réellement sur Aubert.

Vente par cet adjudicataire, en 1732, de trois maisons, toujours dans la même rue, à Martin de Vaucresson, trésorier de France.

En mémoire du combat livré aux Autrichiens le 8 octobre 1806 à Wertingen, le nom de ce champ de bataille est donné à la rue.

Elle reprend en 1813 le nom de Furstenberg.

Des dix maisons de cette voie publique, nous en voyons bien six qui donnent aussi rue Jacob, rue Cardinale ou rue de l'Abbaye. Les n°s 6 et 8 se sont évidemment détachés des communs de l'abbaye Saint-Germain-des-Prés, et il n'en est autrement ni du 7, qu'on a refait depuis et exhaussé, ni du 9 et du 10, que reliait une arcade. On reconnaît encore des in-pace dans leurs belles caves, qui longtemps se sont rejointes sous les rues de Furstenberg et de l'Abbaye. Des fragments de pierre en saillie marquent encore, à la hauteur du premier étage, dams la rue de Furstenberg, l'ancienne porte de l'abbaye ; elle n'avait aucun rapport avec les quatre portes de la petite ville de Saint-Germain-des-Prés, démolies en 1672 et 1673.