Rues et places de Paris
Cette rubrique vous livre les secrets de l'histoire des rues et places, quartiers de Paris : comment ils ont évolué, comment ils sont devenus le siège d'activités particulières. Pour mieux connaître le passé des rues et places, quartiers de Paris dont un grand nombre existe encore.
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RUE SAINT- GEORGE
IXème arrondissement de Paris
(D'après Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Charles Lefeuve, 1875)

Notice écrite en 1861. La rue Saint-Georges, depuis lors, n'a été raccourcie que légèrement par le plongement de la rue Lafayette, au point où il traverse la rue de Provence. Elle a payé plus cher, au Milieu de sou parcours. l'élargissement et le prolongement de la rue Olivier, maintenant du Cardinal-Fesch.

Bellanger, architecte du comte d'Artois, présidait d'autant mieux, en 1788, à la construction du n° 15 de la rue Saint-George, avec fronton, avec cintres sur les fenêtres, qu'il y travaillait pour son propre compte. Du même temps et du même architecte sont deux constructions latérales qui se font pendant réciproque, n° 13 et n° 15 bis ; mais elles furent édifiées aux frais de Mlle Dervieux, dont nous venons de revoir l'hôtel rue de la Victoire. M. Alphonse de Rothschild, régent de la Banque, occupe deux de ces propriétés, dont tout ou partie était l'hôtel Henry en 1813. M. Chaixd'Est-Ange, procureur général, habite l'autre, où cet avocat, transformé en principal organe du ministère public, dîne, digère et dort à merveille dans les anciens bureaux du National : journal qu'on y a supprimé, mais dont le souvenir plane sur des réquisitoires !

Le n° 38, du dessin de Ledoux, a été établi pour l'Américain Asten, beau-père du comte d'Arjuzon, avec une seconde porte rue Saint-Lazare. L'ambassadeur de Bade, le chargé d'affaires du Danemark, la grand'mère de M. Alphonse de Rothschild, le général Montholon et le député Manuel y ont été domiciliés.

Quelque trente ans après l'inauguration de cet hôtel, l'entrepreneur Chéronnet a élevé rue Saint-George plusieurs maisons ; 22 et 24 sont du nombre. Ce dernier numéro attient à un asile pour les garçons de caisse, fondé en 1842 par M. Douau, banquier.

Tourton, Ravel et Cie, avant la fin du règne de Louis XVI, avaient bâti dans la même rue, mais vers le bas, notamment le n° 2, qui appartient encore à M. Oppermann, banquier, dont l'oncle a vendu le 2 bis, vers 1833, au général de Saint-Joseph.

La rue Saint-George, qui est née d'un passage entre les rues Chantereine et Saint-Lazare, n'a commencé rue de Provence qu'en 1779, grâce à une trouée pratiquée sur un terrain à la disposition de Joseph de la Borde, secrétaire des finances, et elle n'a fini place Saint-George qu'en 1824, date de son prolongement sur le sol de la compagnie Dosne, Loignon, Censier et Constantin. De la même spéculation sur les terrains il reste à Mme Dosne et à son gendre, M. Thiers, l'emplacement de leur hôtel au bout de la rue.

 


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